Les combattants de la « 3e génération du feu » ont rendu hommage à leurs frères d'armes.
Le 52e anniversaire du cessez-le-feu en Algérie était célébré mercredi 19 mars au monument aux Morts en présence des membres du comité cantonal de la Fnaca.
A leurs côtés, les élus et les amicales des anciens combattants, emmenés par les porte-drapeaux René Authier, François Grauby et Gilbert Barthès. Après le dépôt de gerbe effectué par Christian Guilhamat maire, et Gérard Couteau, président du comité Fnaca, les sonneries et les chants du quintet de Mirepoix et de la chorale Eissalabra, ont ajouté à la solennité de cette commémoration.
Au terme de la prise de parole de Christian Guilhamat, le président Gérard Couteau adressait de vifs remerciements à l'assistance, et concluait son message de paix et de fraternité en ayant « une pensée pleine d'affection pour les camarades disparus, jamais retrouvés, et pour leurs familles qui depuis cinquante ans, souffrent dans l'attente et l'inconnue les plus cruelles qui soient ». Chacun était alors invité à rendre hommage à tous les soldats du contingent tombés en Algérie, et aux Chalabrois, Jean Courtade, Paul Hernandez et Jean Roussel. Le cortège a ensuite rejoint la mairie en musique, pour le traditionnel vin d’honneur.
Intervention de Gérard Couteau :
« En ce 52e anniversaire du Cessez-le-feu en Algérie, au nom des anciens combattants de cette 3e génération du feu, je vous remercie tous, de nous accompagner et d'unir vos hommages et vos pensées pour tous nos frères d'armes qui ont sacrifié leur vie pour l'honneur, la grandeur et l'avenir de notre France.
M. le maire, son équipe municipale, qui ont organisé cette cérémonie, M. le conseiller général, merci aux associations, corps constitués, sans oublier notre chère chorale, toujours présente et magnifiquement active lorsqu'il s'agit de glorifier tout ce qui fait nos valeurs et nous unit, j'en profite pour les remercier également pour leur participation, lorsque nous accompagnons l'un d'entre nous à sa dernière demeure.
Au nom de cette union, face à la disparition quasi totale de nos parents et grands-parents de la première et deuxième génération du feu. C'est à nous de perpétuer leur souvenir et honorer leur dévouement suprême pour cette France à qui ils ont tout donné.
Dans nos coeurs, nous ne faisons qu'un avec eux, sans distinction de races, de religions, d'opinions. Nos différences étant notre richesse commune. Notre rôle nous dicte de veiller au respect de nos commémorations respectives : 11 novembre, 8 mai, Indochine et A.F.N.
Avant de clôre cette cérémonie, pleine d'émotion, je vous propose d'avoir une pensée pleine d'affection pour nos camarades, disparus, jamais retrouvés, et pour leur famille, qui depuis cinquante ans souffrent, dans le doute et l'inconnue les plus cruels qui soient.
Emettons le voeu, qu'un jour, un haut responsable national ait la générosité et le courage de prendre l'initiative de rompre cette indifférence dramatique, par une cérémonie officielle aux Invalides, à l'occasion de l'apposition d'une plaque nominative de tous ces oubliés, ce qui serait un honneur légitime à leur rendre, ainsi qu'à leur famille si éprouvée ».